Événement de référence de l’économie et du business en régions, PARCOURS FRANCE accueillait les 4 et 5 octobre 2018 pour sa onzième édition, plus de 90 territoires venus présenter leurs atouts et opportunités à quelques 1 100 visiteurs : entreprises, entrepreneurs et investisseurs en quête de nouveaux horizons en régions. PARCOURS FRANCE proposait cette année un riche programme d’échanges et d’interventions, avec deux grands débats, une soirée « Top investisseurs en régions en 2018 » et 15 ateliers-filières (biotech, tourisme, industrie du futur, biotech, industries créatives…), proposant chacun une cartographie de la filière et des clés d’entrées business partout en France. Focus sur l’atelier « Participez au boom des industries créatives et culturelles en régions ! », qui a planché sur le poids croissant, les leviers de réussite et les apports à tous niveaux des ICC dans les économies régionales. En partenariat avec France Créative et l’IRMA.
Intervenants
- Claire GIRAUDIN, Directrice de SACEM Université et membre de France Créative
- Boris VEDEL, Directeur du Printemps de Bourges
- Fabrice JALLET, Coordinateur du Pôle Musique & Innovation de l’IRMA
- Malika AIT GHERBI PALMER, Directrice Générale de Pictanovo
- Nicolas BIENVENU, Président Fondateur de À 2 Pas de la Scène
- Romain LANGE, CEO de OpenAgenda
« Quand un entrepreneur, un salarié, une famille s’installe en région, l’une des premières questions est celle de l’accès à la culture et à l’éducation. La culture est un outil fantastique pour attirer les talents ! » - Boris Vedel, directeur du Printemps de Bourges
« Les Industries Créatives et Culturelles représentent en France un poids économique considérable : 10 secteurs d’activité, un chiffre d’affaires cumulé de 83 milliards d’euros et 1,3 millions d’emplois, non délocalisables pour la plupart (1) », rappelle Claire Giraudin, Directrice de Sacem Université et modératrice de l’atelier. Comment se traduit cet impact en régions ? Les acteurs des ICC possèdent désormais les expertises nécessaires à une évaluation précise de leur contribution au développement du territoire. « Dans le cas du Printemps de Bourges, les retombées économiques s’élèvent à 1,75 euros pour 1 euro investi par la collectivité. C’est une dimension souvent méconnue et essentielle à retenir : pour le territoire, l’événement n’est pas un centre de dépense mais de profit », souligne Boris Vedel, Directeur du Printemps de Bourges.
« Ça coûte cher vos guitares 🎸
Oui mais non 👉🏻 Un événement culturel n’est pas un centre de dépense mais un centre de profit. Il faut investir dans la #culture » @borisvedel @PrintempsDB #LetsgoFrance #PF2018 @parcoursfrance pic.twitter.com/5aRGVPCPTu— #LetsgoFrance (@LetsgoFrance) 5 octobre 2018
« La culture, pour moi, c’est d’abord un engagement, qui crée du lien social et lutte contre les exclusions de toutes sortes. C’est d’autant plus important sur les territoires ruraux » - Nicolas Bienvenu, président fondateur de À 2 Pas de la Scène
Comment lutter contre les déserts culturels et créer du lien social à travers une solution et un outil ? @a2pasdelascene référence les artistes dans tous les arts vivants pour ouvrir la programmation au public sur tout le territoire #LetsgoFrance #PF2018 pic.twitter.com/917On32cLk
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Structure des Hauts-de-France dédiée au financement et à l’accompagnement des productions cinématographiques et audiovisuelles régionales, Pictanovo collecte toutes les données qui permettent de mesurer son impact sur l’emploi et l’économie du territoire. « Un euro investi génère entre 5 et 7 euros pour l’économie régionale, soit un total de 20 à 30 millions d’euros chaque année », précise Malika Aït Gherbi Palmer, la directrice générale de Pictanovo.
Si les ICC réalisent désormais une mesure précise de leur apport, c’est pour mieux convaincre les élus, les collectivités de financer et de soutenir leurs projets, et pouvoir ainsi créer encore plus de retombées économiques. Un cercle vertueux expliquant pour une bonne part la dynamique des ICC en régions. « Nous allons de plus en plus loin dans l’analyse - entre autres - des interactions entre territoires, entreprises locales, métiers…L’enjeu, c’est de bien comprendre les écosystèmes pour mieux agir », explique Fabrice Jallet, coordinateur du Pôle Musique & Innovation de l’IRMA, centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles.
« La culture a besoin de temps pour obtenir des résultats. Cela ne se fait pas en un coup de baguette magique. Actif depuis plus de 30 ans dans les Hauts-de-France, Pictanovo génère aujourd’hui, pour chaque euro investi, 5 à 7 euros en retombées économiques régionales » - Malika Aït Gherbi Palmer, directrice générale de Pictanovo
« Je crois beaucoup à ce que chaque #territoire développe sa propre singularité, il faut être audacieux » Malika Palmer, Directrice générale de @Pictanovo @hautsdefrance #culture #creative #startup #Pictanovo #HautsdeFrance pic.twitter.com/jb1xhxenHV
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Parmi les constats de l’IRMA : si le nombre de startups opérant dans le domaine musical a progressé de 33 %, entre 2016 et 2017 - de 250 à 334 - les deux-tiers de ces startups ont leur siège social à Paris. « Les régions ont ici une belle carte à jouer pour attirer ou susciter l’éclosion de startups musicales, dans un domaine en pleine ébullition », remarque Fabrice Jallet. Elles peuvent s’inspirer de la métropole Bourges Plus qui, en partenariat avec le Printemps de Bourges et la pépinière de Bourges Technopôle, vient de lancer une filière « musique & technologies » pour favoriser la création ou la croissance de jeunes pousses musicales. « Bourges est un territoire de musiciens mais aussi d’ingénieurs, avec des écoles comme l’INSA. Il y a beaucoup de convergences et de coopérations croisées à explorer. C’est le propre des industries créatives et culturelles que d’embarquer un grand nombre d’organismes, de métiers et de talents différents, dans un cocktail souvent très stimulant pour l’économie régionale », relève Boris Vedel.
« Les régions ont une belle carte à jouer pour attirer ou susciter l’éclosion de startups musicales, dans un domaine en pleine ébullition » - Fabrice Jallet, coordinateur du Pôle Musique & Innovation de l’IRMA
« 83 % des startups de l’industrie musicale opèrent en B2B ! On ne regarde pas assez les métiers derrière la scène, pourtant essentiels dans ce secteur » Fabrice Jallet @IrmACTU pic.twitter.com/Cv9m5jY7M7
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Au delà de leur impact économique, les ICC forment un inestimable vecteur de solidarité, de démocratie, de cohésion sociale et territoriale. « La culture, pour moi, c’est d’abord un engagement, qui crée du lien social et lutte contre les exclusions de toutes sortes. C’est d’autant plus important sur les territoires ruraux, pour toutes les personnes qui ne bénéficient pas d’un accès aisé aux événements culturels », affirme Nicolas Bienvenu, président fondateur de À 2 Pas de la Scène, une plateforme participative qui permet au public de choisir les artistes et les spectacles qu’il souhaite voir à proximité de chez lui.
Dans leur double dimension économique et sociale, les ICC sont devenus un levier d’attractivité de plus en plus utilisé, et de mieux en mieux maîtrisé par les collectivités. « Quand un entrepreneur, un salarié, une famille s’installe en régions, l’une des premières questions est celle de l’accès à la culture et à l’éducation. La culture est un outil fantastique pour attirer les talents ! », résume Boris Vedel.
« OpenAgenda donne aussi une mesure du nombre d’événements et de manifestations organisés dans une région, un territoire. C’est un indicateur de dynamisme qui, pour une collectivité, peut être intéressant à communiquer » - Romain Lange, CEO d’OpenAgenda
A tel point que la diffusion, la communication et la valorisation des événements culturels sont devenus, pour les territoires, un enjeu non négligeable. Il ne s’agit pas seulement de savoir faire mais aussi de faire savoir sa programmation culturelle et créative, dans un paysage de plus en plus riche et « concurrentiel ». De là le succès d’une startup comme OpenAgenda, qui permet à une collectivité de publier instantanément un événement dans tous les médias souhaités - plusieurs centaines au total. « Pour un chargé de communication, c’est extrêmement simple. Au lieu d’un tableau Excel et d’une diffusion à destination de chaque support ciblé, en y perdant un temps fou, il entre une seule fois l’événement sur OpenAgenda et l’information se diffuse partout, immédiatement », explique Romain Lange, CEO d’OpenAgenda. La société a désormais élargi son offre à tous les types d’événements organisés par une collectivité, un territoire. Un outil supplémentaire pour remporter la bataille de l’attractivité !
Les déserts culturels c’est le cheval de bataille de la plateforme collaborative @a2pasdelascene.
Mobiliser, réouvrir les lieux de programmation et créer du lien social pour faire vivre les territoires 👏🏼🔝@Nico_Bienvenu #LetsgoFrance #startup #PF2018 @parcoursfrance pic.twitter.com/76p4CFk6qf
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Comment défendre son projet culturel dans sa région ? 📣
Dialogue avec la population, fonction sociale ou encore moyen de présenter le patrimoine existant, toutes les idées sont bonnes pour faire briller la #culture dans nos territoires💡 @borisvedel @PrintempsDB #PF2018 pic.twitter.com/5lxl8bfStT
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A la une : Les Trophées #LetsgoFrance 2019
PARCOURS FRANCE est partenaire des Trophées #LetsgoFrance, un concours lancé par Pwc pour récompenser tous ceux qui innovent au service de la France, tout en apportant une réponse aux défis sociétaux et environnementaux planétaires. Entrepreneurs audacieux et innovants, participez aux Trophées #LetsgoFrance ! Pour découvrir les 6 catégories et déposer votre candidature, rendez-vous sur https://letsgofrance.fr/concours avant le 11 janvier 2019 (inclus).